dimanche 7 septembre 2008

guéguèpes...



je disais précédemment que ce n'est pas une année à guêpes, mais il y en a quand même encore, heureusement, bien sûr, sinon ce serait grave...

j'ai un autre petit jardin d'environ deux ares juste derrière la maison : c'est là que j'avais planté des pommes de terre, qui ont donné pas trop mais donné quand même (il faut dire que je ne m'en suis pas occupé); j'y ai ensuite semé des choses qui aiment venir en arrière saison et pour l'instant çà s'annonce bien en raison de la pluie régulière : carottes (celles-là ont plus de mal car elles sont lentes à pousser) radis, navets, rutabagas quand à eux font de grosses fanes : reste à voir si dans quelque temps il y aura quelque chose au bout...

sinon une grande moitié de ce jardin est encore en friches (la partie avant sur la photo, les cultures se voyant dans le fond) ; j'ai entrepris de commencer à faucher tout çà et je laisse se décomposer sur place : cela contribue à enrichir la terre pour l'année prochaine ; car c'est un terrain assez pauvre provenant de remblai de grès et de sable. mais pas si pauvre que çà puisque les "mauvaises" herbes atteignent à présent le mètre.

j'ai commencé à faucher et j'ai vite arrêté : subitement entouré d'une vrombrissante équipe de guêpes, je venais de m'approcher d'un gros nid ; elles logent apparemment dans une ancienne galerie de campagnols et bien sûr si on y touche c'est l'alerte générale.
là j'ai eu la chance de comprendre tout de suite (en fait je l'avais déjà fauché au printemps mais oublié qu'il pouvait encore de trouver là... et s'ils survivent, en fin de saison les nids ont pris de l'ampleur et comprennent beaucoup d'individus) j'ai lâché la faux et pris les jambes à mon cou... il faut s'éloigner très vite d'une bonne dizaine de mètres avant qu'elles ne comprennent ce qui leur arrive... car ensuite elles passent à l'attaque pour défendre leur propriété...

question d'habitude : je récupère ma faux tout à l'heure quand elles seront calmées. si on veut faucher en relative sécurité il faut alors venir tard le soir quand les guêpes sont couchées... mais faire attention quand même. je pense que je vais attendre les premiers froids car à ce moment là le nid périclite et seules les reines survivent : elles le quittent alors pour aller se cacher souvent sous les tuiles des toits ou dans les charpentes des greniers, durant tout l'hiver. ce sont elles qui refont un nid tout neuf à partir de zéro au printemps.





dans le même jardin j'ai aussi un "tipi à haricots" : ils sont en retard car ils n'ont correctement voulu démarrer que lorsque j'ai mis à chaque pied une bonne pelle de compost... tout à l'heure ils ont reçu la visite d'un xylocope violet : cette grosse abeille solitaire qui creuse les poteaux et troncs morts... xylocopa violacea avait une nette préférence pour les fleurs rouges et semblait délaisser les blanches...





pendant ce temps, pas loin, l'épeire diadème est à l'affût, dans sa cache de pointes d'orties en fleurs...




en forêt juste à côté çà commence à être le festival des champignons : pas encore de cèpes et bolets - on les attend mais un peu de giroles et trompettes de la mort ; et j'ai pu faire un plat de pleurotes aussi, il y a quelques jours... trouvés sur un vieux tronc de hêtre tombé lors de la tempête de décembre 99...




ceux là ne se mangent pas mais sont bien beaux, avec leurs petits habitants...



3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,

Après lu un article paru dans le nouvel observateur, je vous écris ce mail.

Je suis journaliste de KBS, la télévision publique sud coréenne, basée à Paris.

Je voudrais vous interviewer dans un reportage ayant le thème : la vie alternative et écologique française qui sera diffusé pour les téléspectateurs coréen.

En espérant votre réponse positive, je vous remercie à votre attention.

Je vous souhaite très bonne rentrée.

Cordialement,

Mlle.CHO
kbsinfrance@hotmail.com
01 47 20 84 65

geispe a dit…

bonjour !
çà doit pouvoir se faire - je vous réponds par mail... :-)
merci de votre intérêt...
pierre/geispe

geispe a dit…

vie alternative probablement oui, mais écologique ? je ne suis pas certain d'être représentatif de la vie écologique française.

je m'explique : l'écologie est à la mode mais elle ne me semble plus suffisante. elle suggère de résoudre les problèmes de l'avenir au moyen de méthodes qu'elle prétend durables mais qui ne le sont pas, en réalité. toutes les méthodes alternatives pronées sont dépendantes de la présence de pétrole : or on sait maintenant que le pétrole va être insuffisant et se terminer tôt ou tard.

l'humain ayant vécu des millions d'années sans lui, continuera simplement après l'épisode éclair d'aujourd'hui...

ma motivation est donc plutôt la curiosité, mais aussi l'envie et le plaisir de réfléchir et d'expérimenter ce qui va se passer, comment nous allons devoir vivre dans le futur. le défi aussi, puisqu'il va nous falloir tout réinventer.

je me rends compte que pour préparer l'après-pétrole il est pratiquement trop tard ; c'est peut-être pas plus mal car les solutions que nous avons tendance à proposer risqueraient d'être tout aussi inégalitaires que celles existant aujourd'hui... le moment venu les alternatives se mettront en place par elles mêmes, par la force des choses...