lundi 16 juin 2008

basiques (4)

la vigne : jolie dedans et dehors...



dans la série "choses qui poussent toutes seules", viennent, après les noyers-noisetiers-oléagineux, les arbres que sont les fruitiers... ce sont aussi des "vivaces" qui vont nous apporter des calories sous forme de glucides avec le sucre des fruits : ils constituent une autre partie importante de notre nourriture. fruits frais et surtout fruits secs.

des fruitiers, nous en avons planté un certain nombre mais rencontrons quelques problèmes du fait de notre situation locale (à moins que ce ne soit les nouvelles extrêmes climatiques) : si certains de nos arbres sont actuellement trop jeunes parce que plantés il y a quelques années seulement, nous remarquons que dans notre fond de vallée au début du printemps, les nuits de gels tardifs ont souvent tendance à contrarier la production... mais bon, un peu plus loin, 150m en hauteur, sur le "plateau" (Lorrain) on fait tous les ans de bonnes récoltes.

les fruits c'est un peu comme les noix : séchés, on peut constituer d'importantes réserves utilisables ensuite tout au long de l'année et les fruits-secs se gardent même plusieurs années de suite en cas de nécessité. séchés au soleil ou au four (beaucoup de fruits arrivent en fin de saison chaude) le jeu en vaut la chandelle car ensuite il suffit de piocher dans la réserve pour se nourrir. fruits secs tels que, ou plus souvent mélangés à des oléagineux et/ou un peu de céréales...

les fruits les plus intéressants sont en fait les plus courants :
les pommes : le fruit par excellence car il pousse massivement et facilement dans la région... se conserve bien tel que et se sèche bien : on peut en faire pas mal de préparations diverses...
les poires aussi sont une source intéressante de sucre...


les prunes (jadis l'une des spécialités du village) : la quetsche ou le pruneau séché représente une part importante de nos fruits secs ... les mirabelles, aussi : la mirabelle de Lorraine n'est pas loin : c'est en fait une variété de prune douce parfumée et très sucrée donc intéressante à sécher - c'est un peu notre abricot sec à nous...
les petits fruits aussi ont leur intérêt et nous avons séché sans problème groseilles et cassis pour faire de bons raisins secs ; (néanmoins bizarement la production de groseilles et cassis a tendance à bouder ces derniers temps : cette année encore bien plus)...







en parlant de raisin... la vigne : à planter sans modération à condition que ce soient des variétés résistantes et ne nécessitant pas de traitement. une vigne (nous avons récupéré une treille ancienne chez les parents) devient très vite volumineuse, se bouture facilement et donne du raisin assez rapidement, bout de quelques années déjà. cela peut aider à compenser si on a planté tardivement des fruitiers...
et le raisin sec est un aliment passe-partout en cas de petit creux... (et même les feuilles de la vigne sont comestibles).

avec les oléagineux, les fruits secs constituent la seconde partie de notre casse-croûte "autarcique" : ensemble ils se complètent parfaitement si l'on veut faire sucré.

dans un village je suggérerais aux habitants et aux responsables communaux, de s'organiser pour planter des noyers et des fruitiers - un certain nombre par personne, qui assureraient en cas de pépin un minimum d'alimentation de survie : avec les potagers, un peu de culture manuelle et les plantes sauvages comestibles on est à l'abri de la disette. (n'oublions pas que l'agriculture industrielle moderne tombe en panne si le pétrole vient à s'arrêter pour une raison ou une autre). en fait c'est la démarche inverse de celle que l'on fait depuis bien cinquante ans et qui est d'arracher tous les arbres histoire de rentabiliser l'espace...

sabine est convaincue et pour expérimenter, se nourrit depuis bien un an et demi à présent, essentiellement d'oléagineux, fruits secs et plantes sauvages et semi-sauvages du jardin et de la nature environnante, donc de choses qui ne demandent pas un travail excessif de culture. on peut faire des repas équilibrés en associant simplement plantes sauvages et oléagineux. les diverses préparations à base de plantes sont alors toujours accompagnées, complétées par un peu de noix ou noisette pilée (ou un autre oléagineux comme lin, tournesol, courge, pavot, onagre) pour apporter les lipides qui calent.


personnellement je suis un peu moins motivé et rigoureux dans mes expériences...
nous mangeons avec parcimonie les glucides-farineux, car ils ne poussent pas trop tout seuls et il va falloir les cultiver, et pour les graines les décortiquer : ce sont essentiellement les racines et les céréales ou assimilés... mais une autre raison à cela : selon les variétés - car elles ne font pas toutes le même effet - on a tendance à en redemander donc manger trop, ou encore on a rapidement faim après le repas... c'est l'effet sucre appelle sucre et pour cela aussi nous complétons souvent avec un peu d'oléagineux, que ce soit saupoudré dans l'assiette ou encore en "dessert" sucré par la suite... pour satisfaire l'envie de dessert justement...




en vivace il y a bien le chataignier (ci-dessus en fleurs). il n'est pas très répandu chez nous mais pousse pourtant bien dans nos forêts en terrain plutôt acide. nous en avons entretemps planté quelques uns et là aussi il nous faut attendre qu'ils soient devenus grands... intéressante la chataigne bien que nous ne lui accordons pas une faveur excessive - sauf durant la saison (nous avons eu des problèmes pour la conserver plus longuement) et comme les glucides farineux... après avoir mangé des chataignes... je trouve qu'on a un creux...

restent les céréales et racines : nous en cultivons bien sûr également, un peu de tout, pour varier l'alimentation et essayer de faire des réserves (365 jours c'est long)... au stade d'aujourd'hui nous expérimentons surtout pour savoir ce qui pousse et réussit le mieux... pour toujours avoir les semences aussi... mais toutes nos cultures étant manuelles nous ne ferons pas de grands champs de blé par exemple... qui demanderaient une charrue et une paire de boeufs :-)
il nous faut donc cultiver et manger un peu autrement...

je vais revenir sur ces différences qui font un jardinage et une agriculture "sub-spontanés" : l'idée étant d'arriver à mettre au point un système de culture qui fonctionne plus ou moins par inertie : il tourne pour beaucoup, de lui-même et il suffit d'entretenir le rythme, afin d'avoir moins de travail...

je n'ai pas parlé des protéines encore mais on risque difficilement d'en manquer : elles "vont avec" car elles se trouvent un peu partout, dans les oléagineux, les céréales, et nombre de plantes sauvages sont fort protéinées. nous cultivons aussi pois et haricots qui poussent relativement bien... et que nous récoltons secs pour l'essentiel.


le pois et le roseau.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Mon commentaire n'est pas passé...
Donc, j'aimerais savoir à quel stade cueillir les fruits pour les sécher. Nous allons faire avec les filles un " four solaire " avec un pare-soleil, ce qui sera peut-être intéressant pour le séchage...

geispe a dit…

bonne idée un séchoir solaire. on doit pouvoir trouver pas mal de plans sur le net.
pour les fruits faut expérimenter mais ni trop mûrs (pour qu'ils ne pourrissent pas ou ne se décomposent pas) ni pas assez mûrs car alors ils ne sont pas très sucrés...